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Mois : février 2017

Lecture science #7 : Théorie de la relativité

Lecture science #7 : Théorie de la relativité

Cette semaine : Théorie de la relativité

Disclaimer : il ne s’agit pas de l’œuvre d’Einstein, mais d’un manga la vulgarisant !

Disclaimer 2 : le titre est un peu trompeur, ce manga n’étant pas exclusivement consacré à la théorie de la relativité. Dans les faits, la majorité de l’ouvrage est une rétrospective de l’histoire des sciences.

Ce manga présente un spectacle réalisé par un magicien nommé Couleur, organisé sur un bateau de croisière et au cours duquel il désire présenter à son public la théorie de la relativité d’Albert Einstein. Mais pour cela, il lui faut tout d’abord faire un historique des grandes découvertes scientifiques et, histoire de faire les choses correctement, il utilise une machine à voyager dans le temps pour faire venir sur scène les personnes concernées. Se succèdent ainsi plusieurs philosophes grecs qui sont suivis par Copernic, Galilée et Newton avant de retrouver finalement Bébert, qui va alors nous présenter rapidement les principales caractéristiques de sa théorie : structure de la lumière, relativité de l’espace et du temps, lien entre matière et énergie et rapport entre gravité et accélération.

Bien évidemment, dans un manga d’à peine 200 pages, on ne fait que survoler ces différentes théories, le connaisseur de l’histoire scientifique n’y trouvera donc rien de neuf. Pour les autres, ça peut toutefois être un moyen sympa de se plonger dans le bain.

 

À suivre la semaine prochaine : Cosmos, une odyssée à travers l’Univers.

Nous sommes loin de tout

Nous sommes loin de tout

L’ISS. C’est tout un foin pour y aller ou juste pour y envoyer un cargo de ravitaillement. Pourtant, ça fait un moment qu’aucun être humain n’est allé plus loin. L’endroit le plus lointain atteint, c’est grâce aux missions Apollo qui ont visité la Lune (ou pas, vu que le record est détenu par l’équipage d’Apollo 13 qui a dû faire le tour de la Lune avant de pouvoir revenir sur Terre). Et la Lune, c’est beaucoup plus loin que l’ISS, 400000 kilomètres contre 400.

Si on représente l’ISS à cette distance…

…la Lune est alors à cette distance.

 

Puis en plus, la Lune, aujourd’hui, on serait incapables d’y retourner. Les dernières personnes à avoir foulé son sol l’ont fait en 1972. Hors missions lunaires, le record de distance à la Terre d’une mission spatiale habitée est d’un peu moins de 1400 km et date de 1970.

Certains attendent avec impatience de pouvoir partir vers Mars. Là encore, on rajoute quelques zéros à la distance, pour atteindre cette fois entre 55 et 400 millions de kilomètres. La distance ne devient alors pas grande pour les seuls humains mais aussi pour la lumière elle-même et les signaux qui voyagent à sa vitesse : toute communication avec la Terre met jusqu’à 20 minutes pour faire le trajet.

Bref, je sais que l’idée de prendre des vacances plus ou moins longues sur la Lune, sur Mars, sur Europe ou sur un corps orbitant autour d’une autre étoile est très attrayante mais on va galérer à y aller, la connexion Internet va avoir un putain de lag et il y a peu de chances de découvrir des indigènes. Vivement que l’ISS soir reconvertie en hôtel…

Lecture science #6 : The Hubble Space Telescope – From Concept to Success

Lecture science #6 : The Hubble Space Telescope – From Concept to Success

Cette semaine : The Hubble Space Telescope – From Concept to Success de David Shayler.

Cette fois-ci, on va s’intéresser au télescope spatial Hubble. Mais pour une fois, ce n’est pas à propos de ses clichés de différentes merveilles de l’Univers mais du télescope en lui-même et plus précisément de sa conception, de l’idée originale jusqu’à sa première mission de service ayant notamment pour but de corriger son aberration optique.

Le premier chapitre de l’ouvrage est consacré à la mission STS-31, mission de la navette spatiale ayant mis en orbite le télescope. On suit ensuite les différentes étapes de l’évolution du projet, depuis l’idée d’un télescope spatial jusqu’à sa réalisation et sa préparation à sa mise en orbite, en passant par les différentes phases de réflexion, de négociation ou de conception. Après un point sur les différents outils créés dans le cadre du projet et la présentation des différentes équipes ayant œuvré sur le télescope, le livre se conclut sur une autre mission de la navette spatiale, la STS-61 cette fois, première mission de maintenance du télescope mais qui l’ a surtout sauvé de sa myopie.

Comme dit précédemment, cet ouvrage n’est pas dédié aux images produites par Hubble (il n’y en a d’ailleurs qu’une seule de présente dans l’ouvrage, pour illustrer la correction optique réalisée) mais à sa conception. Il faut donc s’attendre à un ouvrage d’ingénieur, avec moult détails sur la genèse du projet, la conception avec la présentation en détail des différents éléments du télescope, les missions spatiales… Si vous êtes intéressé par l’ingénierie spatiale, ce livre vous passionnera forcément (et probablement aussi le volume suivant, Enhancing Hubble’s Vision: Service Missions That Expanded Our View Of The Universe, consacré aux autres missions de maintenance) mais si ce n’est pas le cas, je peux difficilement vous recommander cette lecture que vous trouverez probablement rébarbative. L’ouvrage est quand même bourré d’anecdotes susceptibles d’intéresser un plus grand nombre. Par exemple :

  • le projet initial de Large Space Telescope a été renommé en Space Telescope, pour paraître moins dispendieux aux yeux du Congrès des États-Unis;
  • en retirant son gant à la fin d’une sortie extra-véhiculaire, un des astronautes de la mission STS-61 a constaté que sa main était toute rouge, comme ensanglantée, mais il s’agissait en fait d’un bonbon rouge qui s’était décomposé.

 

À suivre la semaine prochaine : Théorie de la relativité.

En fait, c’est tout récent

En fait, c’est tout récent

Le Big Bang a eu lieu il y a 13,8 milliards d’années. L’Univers qu’il a engendré contient de la matière qui s’est condensée en une multitude de galaxies, contenant des étoiles autour desquelles gravitent des planètes. L’une d’elles, la Terre, s’est formée il y a 4,5 milliards d’années. Sa surface est composée de différentes plaques tectoniques se déplaçant et se heurtant. L’une des principales caractéristiques de cette planète est d’abriter de la vie, unicellulaire ou multicellulaire. Ces cellules contiennent de l’ADN, une molécule en forme de double hélice codant l’information génétique concernant l’être vivant possédant la cellule.

Toutes ces informations semblent être des connaissances de base. Mais en fait, c’est tout récent.

L’idée d’un Univers en expansion et donc d’un Big Bang originel date des années 1920, en opposition au concept d’Univers stationnaire. Il faudra cependant attendre les années 1960 pour se convaincre définitivement de l’expansion de l’Univers.

C’est également dans les années 1920 qu’il a été découvert que la Voie Lactée n’était pas la seule galaxie existante. Ainsi, même en étant visible à l’œil nu, la Galaxie d’Andromède n’était alors considérée comme n’étant qu’une nébuleuse. Edwin Hubble apportera la preuve que certains de ces objets sont trop lointains pour faire partie de notre galaxie. Et ce n’est que dans les années 1990 que la première exoplanète est détectée.

L’âge de la Terre n’a été correctement estimé qu’au milieu des années 1950. Un siècle auparavant, Lord Kelvin attribuait à la Terre un âge pouvant aller jusqu’à 400 millions d’années.

Les premières théories de dérive des continents datent des années 1910. Il faudra attendre les années 1960 pour que le concept de tectonique des plaques rentre définitivement dans les mœurs.

Enfin, concernant l’ADN, sa caractérisation date du début du XXème siècle . Il faudra attendre les années 1950 pour découvrir sa forme en double hélice ainsi que sa fonction de codage génétique.

En fait, c’est tout récent, et ce ne sont là que quelques exemples. Mais le plus cool, c’est que la recherche scientifique ne s’est pas arrêtée depuis et que les découvertes à venir pourraient être tout aussi palpitantes. Une personne de 1900 débarquant à notre époque serait sûrement émerveillée par notre monde; j’ai hâte d’être à sa place, de voir les avancées à venir et de découvrir le nouveau visage de l’Univers qu’elles nous feront découvrir.

Mesure de ma maison feat. Jupiter et Spica

Mesure de ma maison feat. Jupiter et Spica

Cette nuit, je suis sorti devant chez moi avec mon télescope pour admirer Jupiter et aussi pour faire quelques mesures en prévision d’observations futures. L’idée étant de savoir quelle hauteur minimale doivent avoir les objets dans le ciel pour que je puisse les observer au dessus de ma maison en étant posé sur le trottoir de l’autre côté de la rue.

J’avais repéré deux objets qui apparaissaient au dessus de chez moi : Jupiter et Spica, l’étoile la plus lumineuse de la constellation de la Vierge.

Configuration d’observation. Spica, peu visible sur l’image, est pointée par la flèche. Jupiter est bien plus visible, un peu plus haut.

Petit instant dénomination : pour identifier la position d’un objet dans le ciel, on utilise deux valeurs :

  • l’azimut, qui est l’angle horizontal par rapport au Nord (0° pour un objet orienté au Nord, 90° à l’Est…);
  • la hauteur, qui va de 0° pour un objet à l’horizon à 90° s’il est à la verticale.

Dans mon cas, seule la hauteur nous intéresse, voici donc les valeurs pour nos objets au moment de l’observation, obtenues à partir de Stellarium.

  • Jupiter : 25°44′.
  • Spica : 22°45′.

En observant les deux astres dans le viseur de mon télescope, j’ai constaté qu’en plaçant Jupiter tout en bas du champ de vision, je pouvais aussi observer le toit de ma maison.

Schéma (trop bien fait) des éléments vus dans le viseur.

Du coup, on peut estimer la «hauteur» du toit dans le ciel, l’écart entre Jupiter et le toit étant le double de l’écart entre Jupiter et Spica : on obtient une valeur de 19°45′, soit 19,75°.

Et là, instant révélation : si j’ai l’angle entre le sol et la ligne point d’observation-toit, je peux mesurer la hauteur du toit ! Il me faut juste la longueur entre le point d’observation et le toit. Je me mets donc à mesurer la distance entre l’endroit où j’ai posé mon télescope et le milieu de ma maison. À l’ancienne : je sais qu’une grande foulée fait environ un mètre, je traverse donc la rue à grandes enjambées en comptant mes pas jusqu’à arriver devant mon canapé et compte 16 foulées, estimant donc la distance à 16 mètres.

Un petit coup de trigonométrie : `tan(19,75°)=h/16`, d’où `h=16tan(19,75°)=5.74m`.

Je ne connais pas la mesure exacte, mais la valeur calculée a l’air cohérente : vive Jupiter, vive Spica, vive la trigonométrie !

Lecture science #5 : La science improbable du Dr Bart

Lecture science #5 : La science improbable du Dr Bart

Cette semaine : La science improbable du Dr Bart de Pierre Barthélémy

Pierre Barthélémy est un journaliste scientifique notamment renommé pour son blog, Passeur de sciences, hébergé sur le site du Monde. Il écrit également dans le quotidien du soir, en particulier avec une chronique Improbabologie dans le supplément Science & Médecine. Cette chronique présente des études scientifiques insolites qui, comme l’explique la description des prix Ig Nobel, conduisent d’abord à rire puis à réfléchir. Ces chroniques font également l’objet d’une rubrique hebdomadaire dans La Tête au Carré sur France Inter et sont régulièrement compilées en livre, illustrés en prime par Marion Montaigne.

La science improbable du Dr Bart est donc le troisième de ces ouvrages, regroupant des chroniques publiées entre 2013 et 2015. On y retrouve ainsi une soixantaine de rubriques, présentant autant de recherches d’une importante capitale, concernant entre autre :

  • la durée de survie des chocolats à l’hôpital;
  • la résurrection de chiens;
  • le calcul de π au fusil à pompe;
  • le découpage propre d’un corps à la tronçonneuse;
  • l’absorption d’alcool par les pieds;
  • le parachutage de souris…

Tout plein de recherches qui montrent donc que la science, ce n’est pas que des grandes expériences qui permettent de décrypter les plus profonds mystères de l’Univers mais aussi, voire surtout, des études dont le domaine d’action peut paraître insolite mais qui, mine de rien, font tout autant réfléchir. Et c’est tout aussi sympa 🙂 !

 

À suivre la semaine prochaine : The Hubble Space Telescope : From Concept to Success de David Shayler.

Burger 2017 : un mois

Burger 2017 : un mois

Petit point sur l’expérience cheeseburger lancée il y a un mois.

La photo prise au début de l’expérience est à voir par ici. Les frites commencent à accuser le coup en s’étant beaucoup ratatinées. Le fromage a lui aussi un peu séché mais à part ça, le burger semble tenir bon et a toujours son odeur. Son confrère sous cloche laisse cependant apparaître quelques traces blanchâtres à sa surface.

À suivre…

Lecture science #4 : Le grand roman des maths

Lecture science #4 : Le grand roman des maths

Cette semaine : Le grand roman des maths de Mickaël Launay.

Mickaël Launay est docteur en mathématiques mais il est surtout connu pour sa chaîne YouTube Micmaths, consacrée à la vulgarisation mathématique. Il a sorti en fin d’année dernière Le grand roman des maths, un ouvrage revenant sur l’histoire des mathématiques.

Le terme roman n’est pas galvaudé : on suit ici l’histoire des mathématiques et de ses idées. On part ainsi des premiers travaux géométriques réalisés par les premières civilisations humaines, précédent l’invention des nombres. Puis on suit le fil des mathématiciens de renom, tout d’abord en Grèce Antique, en Chine, en Inde puis au sein de l’Empire arabo-musulman avant de gagner l’Europe à la Renaissance. On découvre au long de ce voyage les principaux objets mathématiques tels qu’ils ont été découverts par ces Hommes : les théorèmes, le zéro, la trigonométrie, les nombres complexes, les probabilités…

C’est donc bien à une véritable histoire dans l’Histoire à laquelle on a droit ici et qui ne peut forcément que me passionner, étant un matheux de formation et de cœur. L’ouvrage est cependant largement accessible à tous, quel que soit le niveau en mathématiques (ce qui est somme toute logique, pour un livre écrit par un vulgarisateur).

Pour ceux qui voudraient en savoir plus sur l’histoire des mathématiques, je peux également conseiller Le théorème du perroquet de Denis Guedj : il s’agit cette fois bien d’une œuvre de fiction, mais dont l’intrigue permet elle aussi l’exploration de l’histoire des mathématiques. Je n’en dis pas plus ici au cas où je lui consacrerais une (re)lecture un jour ^^.

À suivre la semaine prochaine : La science improbable du Dr Bart de Pierre Barthélémy.