La Terre est plate comme une cuvette

La Terre est plate comme une cuvette

La théorie de la Terre plate fait un petit come-back ces derniers temps. Récemment, c’est un basketteur qui a annoncé croire que la Terre était plate, ce qui lui a valu son lot de moqueries mais aussi quelques soutiens parmi les membres de la NBA.

Et aux USA, quand ça parle de science, who you gonna call ? Neil deGrasse Tyson ! Qui a annoncé en avoir pas grand chose à faire de ce que pouvait penser ce basketteur, qui était libre de croire et dire ce qu’il voulait. En tout cas, tant qu’il se contente de jouer au basket et pas de faire quoi que ce soit qui ait un lien avec la science.

Tyson a aussi proposé une idée pour convaincre les platistes de leur erreur : les envoyer dans l’espace pour qu’ils constatent de leurs propres yeux que la Terre n’est pas une pizza géante. Perso, ça m’a convaincu : j’ai décidé de croire que la Terre était plate, parce qu’un tour dans l’espace, ça se refuse pas ! 😀

Mais c’est pas parce que je m’auto-persuade que la Terre est plate que je ne suis plus un scientifique. Partons donc à la découverte de ce nouveau monde.

Déjà, quand on dit plat, il y a une limite. Si on veut pouvoir brûler du pétrole et ainsi continuer à pourrir l’atmosphère, il faut pouvoir creuser un minimum dans le sous-sol et donc avoir une certaine épaisseur. La Terre est donc un grand cylindre circulaire droit de faible hauteur par rapport à son rayon. En considérant cette Terre cylindrique comme étant homogène, son centre de gravité se trouve au même endroit que le centre géométrique du cylindre : au milieu du disque formant la surface, à mi-profondeur. On va ainsi modéliser la Terre par un cylindre de hauteur 100 km et de rayon 6000 km.

Et là, on a un problème : la distance entre ce centre de gravité et la surface n’est pas constante. Petit rappel : d’après un certain Isaac Newton, l’interaction gravitationnelle entre deux objets est attractive, s’applique le long de l’axe reliant les centres de gravité des dits objets et son intensité est inversement proportionnelle au carré de la distance séparant ces centres.

Conséquence #1 : la masse d’un objet n’est pas la même selon l’endroit où il se trouve sur notre Terre plate. Cela est dû à la différence de distance du centre de gravité de la Terre. Cette distance varie entre 50 km (au milieu du disque terrestre) et 6000 km (au bord du monde). Ce qui donne un rapport d’intensité de 14400. Une broutille.

Conséquence #2 : la direction d’application du poids. Au milieu du monde, pas de problème : la force s’applique verticalement, tout va bien. Mais plus on s’éloigne, plus ça penche, pour se retrouver avec une force quasi horizontalement au bord du disque.

Avec tout cela, imaginons un objet à la surface de la Terre, éloigné du centre. La force gravitationnelle de la Terre sur cet objet s’applique donc de biais.

Mais vu que l’on est habitué à un poids qui s’exerce verticalement, on ressentirait plutôt ça.

Ainsi, un observateur partant du milieu de la surface terrestre en direction du bord aurait la sensation que ça grimpe de plus en plus, ayant ainsi l’impression que la Terre forme une sorte de cuvette.

Sauf qu’en fait, il aurait du mal à partir du milieu de la surface. Je sais pas si vous avez remarqué, mais il y a pas mal d’eau à la surface de la Terre. Et sur notre Terre plate, qu’est ce qu’elle fait, cette eau ? Elle coule, pardi ! Et tout naturellement, elle va où la gravité la mène : au milieu de la surface. L’eau terrestre va ainsi s’accumuler au milieu, ce qui nous donne ainsi un énorme dôme d’eau au centre du monde, entouré des terres émergées «en pente».

Neil, je voudrais vérifier cette théorie en voyant la Terre de haut; je pars quand ? 😀

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