Pour me faire disjoncter, faites des alexandrins
Vous savez sûrement ce qu’est l’alexandrin
Un vers de douze syllabes coupé à l’hémistiche
C’est le raffinement suprême de l’écrivain
Mais dans mon cas présent, ça laisse mon crâne en friche
En arithmomaniaque, je ne peux que compter
Un deux trois quatre cinq six sept huit neuf dix onze douze
Qui bouclent dans ma tête, ne font que répéter
En bouchant mon cerveau, il faudrait une ventouse
Je n’entends plus les sons, il n’y a que le rythme
Des syllabes qui s’enchaînent, coupé tous les six pieds
Pour décoder les mots me manque un algorithme
Faisant rentrer les nombres dans leur propre clapier
Regardons pour l’exemple un peu de Kaamelott
Notamment l’épisode Le Jour d’Alexandre
Tout en alexandrins, mon encéphale tremblote
Je dois me concentrer pour espérer comprendre
Même simplement écrit, je ne peux supporter
Les mots, les phrases se coupent en deux ou douze morceaux
Les nombres me viennent en tête pour me déconcerter
Et puis emportent tout, tel un violent ruisseau
Et comme je suis maso, je me tape l’écriture
De ces alexandrins, je les ai même relus
Ça m’a pris plusieurs heures, fut une petite torture
Voilà, j’ai essayé, je ne le ferai plus :p