Lecture science #2 : The Origin of Species

Lecture science #2 : The Origin of Species

Cette semaine : The Origin of Species de Charles Darwin.

Vu l’âge vénérable de Darwin, l’ouvrage est désormais dans le domaine public. La version que j’ai lue est la sixième et dernière publiée par Darwin et est disponible ici.

Quelques mots quand même pour resituer : dans ce livre, Charles Darwin présente sa théorie de l’évolution des espèces, basée sur le principe de sélection naturelle.

L’ouvrage commence par une présentation de variations pouvant être constatées chez des espèces, qu’elles soient voulues par l’Homme ou survenant naturellement. Après avoir évoqué le concept de lutte pour la vie et de survie du plus adapté (la population suit une augmentation géométrique, rapide, limitant les ressources disponibles), Darwin présente ensuite sa théorie (non, là, je détaille pas, revoyez vos cours de SVT). S’en suit alors durant le reste de l’ouvrage une présentation de divers cas d’observation, où Darwin montre comment sa théorie s’y intègre (par exemple en traitant de l’hybridation, des fossiles…).

Ce qui m’a le plus marqué lors de ma lecture, c’est le raisonnement. Il n’est pas question ici d’une démonstration mathématique, il s’agit d’une étude basée sur des observations. Mais les exemples sont tellement détaillés et nombreux et les arguments sont tellement logiques que le déroulement de la théorie se fait magnifiquement. De plus, s’agissant de la dernière version de son ouvrage, Darwin y répond également aux critiques faites à sa théorie, la renforçant ainsi d’autant plus.

Cependant, une fois la théorie présentée, la longue série d’études de cas peut se révéler rébarbative (d’autant plus qu’elle représente plus de la moitié de l’ouvrage). Notamment pour un non-biologiste, notamment pour un humain du XXIème siècle vivant à une époque où, malgré le fait qu’elle soit encore répudiée par quelques crétins, elle est désormais entrée dans les mœurs et dans les programmes scolaires à partir de l’école primaire.

Cela ne m’empêche pas de vous recommander sa lecture, ne serait-ce que pour apprécier le raisonnement, mais je vous conseillerais peut-être de vous contenter des quatre ou cinq premiers chapitres et du dernier, résumant les différentes études de cas réalisées.

Je finis ce billet avec quelques extraits qui ont retenu mon attention.

I can answer this last question only by supposing that where our oceans now extend they have extended for an enormous period, and where our oscillating continents now stand they have stood since the commencement of the Cambrian system; but that, long before that epoch, the world presented a widely different aspect; and that the older continents, formed of formations older than any known to us, exist now only as remnants in a metamorphosed condition, or lie still buried under the ocean.

On notera que la théorie de dérive des continents n’a été développée qu’à partir du début du XXème siècle; bien vu, donc 🙂 (même si ce n’est qu’à peu près).

Who can explain what is the essence of the attraction of gravity?

Là aussi, Einstein arrivera quelques décennies plus tard.

I see no good reasons why the views given in this volume should shock the religious feelings of any one.

Je sais pas, c’est peut-être parce que tu as dit ça.

The old saying of Vox populi, vox Dei, as every philosopher knows, cannot be trusted in science.

Ou ça.

It makes the works of God a mere mockery and deception.

 

À suivre la semaine prochaine : quelque chose de plus léger, avec l’almanach du ciel 2017 de Ciel & Espace.

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