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Mois : octobre 2016

Attrap€z-l€s tous !

Attrap€z-l€s tous !

Petit retour 15 ans en arrière (oh, le coup de vieux). À l’époque, l’Europe ne donnait pas l’impression d’être sur le point de se déchirer en lambeaux. Mieux : elle était en train de lancer une monnaie commune, l’euro. Et me concernant, je suis tombé sur ça.

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Et ainsi commença une longue quête : obtenir les 96 pièces des 12 pays présents dans l’album. Ça m’aura pris 10 ans pour compléter mon €dex, mais je l’ai fait \o/.

Mais les euros, c’est comme les Pokémon, il y a plusieurs générations. Déjà, dans l’€dex original, il manquait les pièces légendaires de Monaco, de Saint-Marin et du Vatican. Il y a aussi eu des évolutions depuis 2002 (vive les rois qui abdiquent). Et bien évidemment, il ne faut pas oublier les petits nouveaux qui ont rejoint la bande depuis, élargissant ainsi la zone euro. Mais vu que là, il n’y a pas un professeur pour te donner un €dex nouvelle génération à chaque fois, c’est un peu plus en vrac…

De haut en bas : Slovénie, Chypre, Slovaquie, Malte, Monaco et Espagne Felipe Edition (voyez comment je suis doué pour prendre des photos)

Il y a aussi les shiny. Pour les euros, on appelle ça les pièces de 2€ commémoratives.

Première ligne : Länder allemands et Athènes 2004
Deuxième ligne : série Traité de Rome
Troisième ligne : pièces commémoratives françaises

Entre deux séances de recherche d’euromons, on croise aussi d’autres bestioles. Par exemple, les médailles souvenirs, dont l’habitat naturel est le lieu un minimum touristique. C’est plus classe qu’une carte postale et ça prend moins de place qu’un bibelot quelconque.

Et on peut aussi jouer avec l’univers étendu, aka les autres monnaies. Par contre, perso, vu que je m’éloigne rarement de chez moi, c’est le plus souvent de la monnaie qu’on me ramène en souvenir. En même temps, c’est mieux qu’un t-shirt moisi :D.

En pièces : Royaume-Uni, République Tchèque, Égypte…
En billets : Sri Lanka, République Dominicaine, Île de Ré…
Bonus track : Zimbabwe, avec un gros nombre
Pour me faire disjoncter, faites des alexandrins

Pour me faire disjoncter, faites des alexandrins

Vous savez sûrement ce qu’est l’alexandrin
Un vers de douze syllabes coupé à l’hémistiche
C’est le raffinement suprême de l’écrivain
Mais dans mon cas présent, ça laisse mon crâne en friche

En arithmomaniaque, je ne peux que compter
Un deux trois quatre cinq six sept huit neuf dix onze douze
Qui bouclent dans ma tête, ne font que répéter
En bouchant mon cerveau, il faudrait une ventouse

Je n’entends plus les sons, il n’y a que le rythme
Des syllabes qui s’enchaînent, coupé tous les six pieds
Pour décoder les mots me manque un algorithme
Faisant rentrer les nombres dans leur propre clapier

Regardons pour l’exemple un peu de Kaamelott
Notamment l’épisode Le Jour d’Alexandre
Tout en alexandrins, mon encéphale tremblote
Je dois me concentrer pour espérer comprendre

Même simplement écrit, je ne peux supporter
Les mots, les phrases se coupent en deux ou douze morceaux
Les nombres me viennent en tête pour me déconcerter
Et puis emportent tout, tel un violent ruisseau

Et comme je suis maso, je me tape l’écriture
De ces alexandrins, je les ai même relus
Ça m’a pris plusieurs heures, fut une petite torture
Voilà, j’ai essayé, je ne le ferai plus :p

Jibber-jabber gênant

Jibber-jabber gênant

−Hé, salut Bidule !
−Bonjour Machine, ça va bien ?
−Ça va. Je vois que la marmaille grandit, dis donc.
−Hé oui…Le petit dernier nous couve une bonne fièvre, mais à part ça, tout se passe bien.
−C’est vrai que la santé, c’est le principal : tu vois Truc, mon voisin ?
−Oui, je vois à peu près qui c’est.
−Bah il est mort il y a deux mois; un cancer.
−Ah mince, moche. Tiens, en parlant de moche, tu as vu le temps en ce moment ?
−Oui, c’est vraiment pas la joie. Mais que veux-tu, c’est la saison.
−Déjà novembre qui arrive, encore une année de passée…
−D’ailleurs, j’ai ressorti l’appareil à raclette, on est de dîner ce soir.
−Hé bah, bon dîner alors !
−Merci, à plus !

Ce genre de conversation me donne envie de me trancher les veines. Avec une paire de ciseaux rouillés. Avant de me jeter sous un train. En sautant d’un pont. Rien que l’idée de me farcir une discussion du genre me révulse et j’ai rapidement interrompu la rédaction de l’exemple ci-dessus parce que ça me gonfle d’une force surpuissante.

Je dis souvent que je n’aime pas discuter. Mais en fait, c’est juste que je n’aime pas ce genre de conversations inintéressantes. Le problème, c’est que ça constitue 99% (estimation basse) des conversations auxquelles j’assiste.

Sérieusement, dans la conversation fictive que j’ai rédigée (oui, je ne l’ai pas écrite juste pour me faire souffrir mais pour avoir un exemple sous la main), qu’est ce qui est digne d’intérêt ? Qu’est ce que la personne en face serait susceptible de retenir, ne serait-ce que 24 heures ? On peut éventuellement citer la mort de Truc; Bidule a donc appris la disparition d’une personne qu’il a probablement aperçu moins d’une demi-douzaine de fois, la belle affaire…

Si vous êtes amené à me croiser, à moins que ça soit pour introduire autre chose, ne me demandez pas si ça va, ce que je pense du temps qu’il fait ou ce que j’ai mangé à midi, un simple bonjour suffira et économisera pas mal de salive et de santé mentale me concernant. Par contre, si vous voulez parler de sujets plus stimulants, je serai tout ouïe, voire même difficile à arrêter si le sujet me passionne :).

Neo Aquitanis

Neo Aquitanis

J’habite en Nouvelle-Aquitaine. Une région qui ne porte pas ce nom parce qu’elle est hyper futuriste, mais à cause de ce que j’appelle «la bêtise de la masse».

Précision immédiate : je distingue dans cette expression la bêtise de l’ignorance. Je me considère moi-même comme ignorant dans un paquet de domaines, ce n’est donc pas moi qui vais critiquer cela, c’est juste quelque chose que je trouve dommage. Ce qui me gêne bien plus, c’est quand cette ignorance est à la base de raisonnements idiots et conduit donc à cette notion de bêtise.

Illustration avec l’Aquitaine, donc. Historiquement, l’Aquitaine, c’est à peu près le coin sud-ouest de la France actuelle. On peut ainsi citer Aliénor d’Aquitaine, qui règne à une époque où l’Aquitaine s’étant des Pyrénées au Poitou puis à l’Auvergne. On avance dans le temps pour arriver au XXe siècle et à la création des régions administratives. Celle centrée sur Bordeaux, encadrée par les Charentes, le Limousin et le Midi-Pyrénées, occupe à peu près cette place et récupère donc le nom d’Aquitaine. Mais dernièrement, cette région a fusionné avec le Poitou-Charentes et le Limousin pour former un ensemble plus proche de l’Aquitaine historique que ne l’était l’ancienne région.

Du coup, cette nouvelle région va prendre le nom d’Aquitaine, non ? Hé bah non, parce que ça pourrait froisser les habitants du Limousin et du Poitou-Charentes (ce qui est complètement pathétique dans ce dernier cas, vu qu’il s’agit d’une région sortie de nulle part il y a quelques décennies seulement).  Du coup, on se retrouve avec une Nouvelle Aquitaine qui apparaît après plus de 2000 ans d’existence pour sa prédécesseure, tout cela parce que les gens sont des idiots pour qui l’Histoire ne va pas au delà de leur propre existence…

Hémisphère : behind the scenes

Hémisphère : behind the scenes


Petite mise en contexte : cet article va parler de l’application Hémisphère que j’ai récemment développée. Cet appli permet de calculer, s’il existe, un hémisphère comportant plusieurs points et pays sélectionnés par l’utilisateur sur un planisphère.

Vu que ça faisait un bon moment que je ne m’étais pas trituré les neurones à ce point là sur de l’algo, je ne peux m’empêcher de détailler un peu quelques opérations ici.

Calcul d’enveloppe convexe d’un ensemble de points formant un «polygone» sur une sphère

L’application permet de directement sélectionner des pays sur la carte. Mais dans les faits, sélectionner un pays revient à sélectionner les points le délimitant. On verra cependant dans la section suivante que la complexité du calcul d’hémisphère est en `O(n^3)` , ce qui signifie que le nombre d’opérations nécessaires au calcul est proportionnel au cube du nombre de points impliqués. On va donc tâcher de réduire le nombre de points sélectionnés. Pour cela, on va seulement garder les points composant l’enveloppe convexe de cet ensemble de points.

Les pays tracés sur la carte le sont via des ensembles de points nommés Polygon (voire plusieurs Polygon pour les pays en plusieurs «morceaux»), qui portent mal leur nom : les points sont en effet reliés suivant leur loxodromie et non leur orthodromie.

Instant définition : sur une sphère, le trajet le plus court entre deux points est l’orthodromie. Cette orthodromie suit le grand cercle passant par les deux points, ce grand cercle étant l’intersection de la sphère et du plan contenant nos deux points et le centre de la sphère. Si on trace cette orthodromie sur un planisphère, on observe une courbe, et non une droite. En traçant le segment reliant les deux points sur notre planisphère, on obtient la loxodromie, très utile aux navigateurs car il s’agit d’un trajet à cap constant mais plus long que l’orthodromie.1

Une fois tout ceci précisé, on peut se lancer dans l’élimination successive de points de notre polygone jusqu’à arriver à notre enveloppe. Voici la liste des étapes.

  • On récupère le point à la latitude la plus élevée (choix complètement arbitrairement, ça pourrait être la plus faible ou bien la longitude) : ce point appartient à l’enveloppe.
  • On commence le parcours des autres points en partant du point suivant et, pour chaque point, on l’élimine si le milieu de la loxodromie reliant les deux points encadrant notre point se trouve hors du polygone.
  • Si aucun point n’a été éliminé, on s’arrête. Sinon, bah, on recommence.

Algo très basique et qui serait sûrement facilement améliorable mais il fait ses preuves :D.

Calcul d’un hémisphère contenant N points

Une fois les pays convertis en ensemble de points formant une enveloppe convexe des dits pays, on se retrouve donc avec un ensemble de N points. Le but est maintenant de trouver un hémisphère contenant ces N points, si jamais un tel hémisphère existe.

Cette fois encore, une petite précision. On peut caractériser un hémisphère par, au choix :

  • le plan passant par le centre de la sphère et séparant les deux hémisphères, d’équation `ax+by+cz=0` (précisons tout de même que l’on place le centre de la sphère à l’origine du repère, histoire de pas trop se faire chier, quand même);
  • le vecteur `vec u=((a),(b),(c))`, vecteur normal du plan (en prenant garde au fait que `a²+b²+c²=1`);
  • le point étant le pôle de cet hémisphère.

Une dernière remarque : si on prend un point `P` d’un hémisphère `vec u` de centre `O`, le produit scalaire de `vec u` et `vec (OP)` est positif ou nul.

Maintenant, place à l’algorithme.

  • Pour chaque paire de points, on calcule le produit vectoriel des deux vecteurs entre le centre de la sphère et ces points.
    • On calcule ensuite, pour chaque point, le produit scalaire de ce vecteur avec le vecteur défini par ce point.
    • Si tous les produits scalaires sont de même signe, on sélectionne le vecteur précédemment calculé (ou son opposé si tous les produits scalaires sont négatifs).
  • Une fois ce test réalisé pour toutes les paires de points possibles, on regarde l’ensemble des vecteurs sélectionnés.
    • Si cet ensemble est vide, on en conclut qu’aucun hémisphère ne peut être obtenu.
    • S’il n’est pas vide, on calcule le vecteur moyen de cet ensemble de vecteurs et on le normalise pour obtenir le vecteur définissant notre hémisphère. Pour tracer cet hémisphère sur la carte, on paramétrise l’intersection de la sphère et du plan dont ce vecteur est le vecteur normal (cette intersection étant un cercle).

Cet algorithme est une adaptation des travaux de Victor Davis.

 

1 L’étude des loxodromies et orthodromies était le sujet de mon premier sujet de TIPE réalisé en CPGE. Comme indiqué précédemment, l’orthodromie est le trajet le plus court entre deux points mais la loxodromie est plus pratique car à cap constant. Le but était alors de trouver des points sur l’orthodromie permettant de parcourir des portions de loxodromie et ainsi de réduire la longueur du trajet en gardant des sections à cap constant et de programmer tout ça dans Mathematica.
Ce TIPE s’est brutalement interrompu suite à mon échec critique aux concours écrits. Du coup, cet article est l’occasion parfaite pour enfin le sortir quelque part, six ans plus tard (putain, je vieillis). Voici donc la dernière version encore en ma possession de mon document d’étude, en format pdf et nb (par contre, j’ai plus Mathematica pour vérifier que ça fonctionne bien…). Aucune modification n’a été apportée, je les ai sortis de la naphtaline dans cet état; du coup, c’est pas très beau… 😀

Déprimons avec Schiaparelli (et pas parce qu’on est sans nouvelles)

Déprimons avec Schiaparelli (et pas parce qu’on est sans nouvelles)

Il y a presque deux ans, Philae atterrissait «en douceur» sur la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko. En voyant cela, on pourrait croire que, désormais, l’humanité (l’espèce, pas le journal) a la capacité de se poser sur n’importe quel objet pas trop lointain les doigts dans le nez. Sauf qu’en fait non, comme le montre l’arrivée sur Mars de Schiaparelli. En étant plus précis, on peut même dire qu’on est très mauvais.

Il existe une page Wikipédia intitulée Liste des sondes spatiales qui ont atterri sur un corps extraterrestre. Là-dedans, on filtre les impacteurs et orbiteurs crashés en fin de mission, ceux qui n’ont pas résisté à la descente ou n’ont jamais réussi à communiquer et… Bah, il reste plus grand chose…

Commençons avec Mars, le moins déprimant. Curiosity et ses copains nous montrent qu’il y a quelques réussites mais jusqu’à preuve du contraire concernant Schiaparelli, seule la NASA a réussi à déposer sans encombre quelques objets sur la planète rouge.

Du côté de la Lune : les Chinois ont réussi à déposer un rover en 2013. Ils ont été les premiers à poser un objet sur la Lune depuis… les Soviétiques, dans les années 1970. Soviétiques qui sont toujours actuellement les seuls à avoir réussi à atterrir sur Vénus.

Mercure ? Circulez, y a rien à voir. Au delà, on retrouve Huygens sur Titan, Philae (et on va dire Rosetta aussi, c’est trop frais dans les mémoires pour dire qu’il s’est écrasé) et voilà, c’est tout, on a fait le tour.

Ultime précision : parmi tous ces objets, il n’y a rien qui dépasse de beaucoup la tonne, soit le poids d’une voiture. Si votre rêve, c’est de fouler un sol extra-terrestre, il va falloir soit apprendre à vous rationner très fortement en eau, nourriture et oxygène, soit envisager de changer de rêve : un simple vol en orbite, ça devrait déjà être pas mal, non 😉 ?

On peut prendre beaucoup de plaisir, même avec une petite (focale)

On peut prendre beaucoup de plaisir, même avec une petite (focale)

Instant Debug Mode : jusqu’à présent, tout ce que j’ai écrit ici l’a été de nuit. Par exemple, là, je commence l’écriture de cet article à 3h09 (edit de fin de rédaction : je termine à 4h24…). Puis je poste ça après un peu de dodo et une passe de relecture, histoire de vérifier que je n’ai pas écrit trop de bêtises à une heure un peu tardive :D.

Bref, il est un peu plus de 3h du matin et c’est une nuit de Pleine Lune, du coup j’ai sorti le télescope pour prendre quelques clichés. Télescope acquis il y a quelques mois mais c’était une idée qui me traînait en tête depuis un bon moment déjà. Par contre, l’objet que j’avais à l’esprit tourne autour des 1000€ et est donc un peu hors de portée pour le moment (mais qui sait, peut-être pour l’été prochain… ^^). Je me suis donc rabattu sur plus modeste : un Omegon N 76/700 AZ-1, pour à peine 70€ sur Amazon.

Et c’est déjà très bien pour prendre son pied ! Bon, il faut être honnête, son usage est bien évidemment fortement limité. Ainsi, ce n’est pas un outil fait pour observer le ciel profond, à quelques exceptions près (et encore, j’ai pu observer la Galaxie d’Andromède, mais elle rend mieux et est plus simple à trouver avec une simple paire de jumelles). Vous risquez aussi d’être déçu sur quelques planètes : ne vous attendez pas à voir ça en pointant Mars, il faudra se contenter d’un gros point rougeâtre.

Mais il y a quand même quelques trucs très jolis à voir et suffisamment intéressants pour y avoir passé pas mal de temps ces derniers mois.

  • Jupiter : déjà, c’est très gros, du coup, ça aide pour l’observation et même avec un petit engin, on peut déjà distinguer quelques volutes rouge-orangées sur un fond plus clair. Mais ce n’est pas tout, parce qu’on peut également apercevoir les quatre lunes galiléennes : Io, Europe, Ganymède et Callisto. Ce ne sont que quatre petits points mais ils sont clairement visibles et on peut ainsi observer leur rotation autour de Jupiter.
  • Saturne : plus petit et plus loin que Jupiter, donc forcément plus discret dans l’oculaire. Mais ça, c’est sans compter sur les anneaux, qui sont clairement visibles ! Et se dire que ce petit point lumineux qu’on voit dans le ciel possède cette structure en réalité, c’est juste super classe.
  • La Lune : évidemment ! Déjà, quand on débute avec un télescope, c’est juste la cible parfaite : vu sa taille dans le ciel, difficile de la rater :). Mais surtout, que de détails : les mers, les cratères, les ombres… On peut même prendre plaisir à voir quelques bribes nuageuses passer devant notre satellite. Par contre, l’acquisition d’un filtre n’est peut-être pas superflue, afin de diminuer la luminosité en sortie, surtout aux alentours de la Pleine Lune.

Ultime avantage de ces trois larrons : ils sont visibles à l’œil nu, même dans un environnement lumineux (j’ai pas non plus essayé dans un endroit du genre Paris, mais je pense que dans ce cas-là, le plus gênant serait de trouver un endroit dégagé de bâtiments). Du coup, sous réserve qu’ils soient présents dans le ciel (quand même :D), il n’y a pas de raisons pour les rater :).

Les briques périodiques des éléments

Les briques périodiques des éléments

Jeudi dernier (plus exactement, dans la nuit de jeudi à vendredi), j’ai eu une idée à la con, comme ça m’arrive trop souvent. Cette fois-ci, il s’agissait de fabriquer des petites briques permettant de monter un tableau périodique des éléments. Mais à la différence des autres idées à la con, cette fois, je l’ai fait.

Et un peu plus de 24 heures d’impression/coupage/collage après (avec un dodo et du manger, quand même), voilà ce que ça donne.

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Il manque encore les blocs de légende, mais là mes poignets demandent pitié…

Voici le fichier LibreOffice Draw permettant d’imprimer tout ça. Fichier qui sera sûrement mis à jour prochainement, pour au moins deux bonnes raisons :

  • les éléments 113, 115, 117 et 118 devraient bientôt voir leur nom définitif être officialisé;
  • il serait bien de réorganiser les éléments sur les différentes pages pour réduire le nombre de feuilles à utiliser.

À suivre, donc :).

2015, 2016, 2017, kangourou

2015, 2016, 2017, kangourou


Il y a quelques jours, j’ai vu passer un tweet de Bruce Benamran «s’indignant» d’une question du concours Kangourou.

On peut en effet aisément résoudre le problème grâce à une identité remarquable apprise au collège : `(a+b)(a-b)=a²-b²`. En l’appliquant à notre cas, on en déduit que 2015×2017=2016×2016-1 et donc que les deux entiers en question sont consécutifs.

Tout cela m’emmène à ces quelques réflexions.

  • Plus de 80% des gens ayant répondu au sondage ont reconnu l’identité remarquable, c’est déjà pas mal mais quand même un peu triste si l’on considère que c’est l’une des formules les plus remarquables (il faut bien justifier le nom) vues au collège.
  • Par contre, plus de la moitié des gens ayant reconnu l’identité n’ont pas su exploiter correctement le résultat : la différence entre les deux entiers est de 1, il n’y a donc pas d’entiers strictement compris entre eux; comme le dit le dicton, «sans maitrîse, la puissance n’est rien».
  • Cette question est même accessible à un élève de primaire, qui pourra voir que 2015×2017 se termine par un 5 (dernier chiffre de 5×7), que 2016×2016 se termine par un 6 avec le même raisonnement et donc qu’il n’y a qu’une seule des réponses qui peut être correcte.

Mais je trouve surtout que c’est un joli exemple montrant qu’on peut facilement trouver des relations entre les nombres. Et quand on est un peu arithmomaniaque comme moi, on voit très (très) souvent des relations apparaître un peu partout, des décompositions en facteurs premiers dans des plaques d’immatriculation, des puissances dans des prix… jusqu’à ce que le monde devienne un terrain de jeu numérique, où l’on se demande qu’est ce qui peut lier les deux nombres qui sont en face de soi (et c’est cool ^^).

Et ça permet aussi de remarquer que la méthode bourrine n’est pas forcément la meilleure (même si ç’est rigolo de calculer les deux produits de tête, faites-moi d’ailleurs penser de parler de calcul mental ici à un moment). Autre exemple avec une autre question du même sujet du concours Kangourou :

Si `x^2-4x+2=0`, alors combien vaut `x+2/x` ?

  • -4
  • -2
  • 0
  • 2
  • 4

Indice : la réponse rédigée tient largement dans un tweet :).

Bonus caché

Bien présenter

Bien présenter

Je sais pas pourquoi, mais le fait de tripoter un peu WordPress me rappelle les quelques présentations que j’ai eu à effectuer durant ma carrière étudiante et qui, étonnamment quand on voit mon cas, se sont souvent bien passées. Parce que ce n’est pas ce qu’on dit ou comment on le dit qui compte, mais le fait de laisser une bonne impression technologique ! Voici donc deux outils, testés et approuvés, pour épater la galerie.

 

LibreOffice Impress Remote

Il s’agit d’une application Android (pour les autres, ça doit sûrement exister aussi, débrouillez-vous) permettant de contrôler une présentation LibreOffice Impress tournant sur un ordinateur connecté au même réseau Wi-Fi que le smartphone (ou en liant les deux appareils en Bluetooth).

Il est alors possible de contrôler la présentation à partir de son téléphone, les touches de volume permettant de passer à la diapositive suivante ou précédente. L’écran du téléphone affiche la diapositive en cours ainsi que les éventuelles notes qui y ont été attachées. Ajoutez à cela quelques fonctionnalités bonus, comme le pointage au doigt sur le téléphone pour afficher un pointeur à l’écran.

Et il y a même une compatibilité Android Wear pour tout gérer depuis sa montre !

reveal.js

Tout ça, c’est bien, mais ça reste un PowerPoint-like. Passons donc à reveal.js, un framework permettant la création de présentations dans une page web. Forcément, en tant que HTMLeur convaincu, ça ne peut que me plaire :).

<section> pour définir les diapositives et pour le reste, c’est du classique :  <h1>, <h2> et leurs amis pour les titres, <p> pour les paragraphes, <ul>, <li> pour les listes… Le framework arrange ensuite tout ça pour faire de zolies diapos, à contrôler avec les flèches du clavier.

Mais ce n’est pas tout : en plus des fonctionnalités classiques des présentations (fragments, délai d’apparition…), il y a d’autres propriétés sympas, comme de la parallaxe ou la possibilité de diffuser sa présentation sur plusieurs appareils. Et ça devient encore un peu plus fifou en ajoutant des plugins, permettant par exemple de contrôler la présentation avec son smartphone, mais aussi en faisant des gestes devant sa webcam ou à la voix (bah oui, pourquoi pas), d’inclure toutes sortes de graphiques ou de formules…

Il y a une démo par ici et tous les trucs à télécharger sont sur GitHub.